Parentalité positive
« Lorsque l’on récompense ou que l’on punit, on ne règle pas réellement le problème. » Nicolina Jorissen, notre directrice pédagogique, est très claire là-dessus : nous essayons autant que possible de ne pas utiliser la méthode ‘punition/récompense’ dans les projets belges de SOS Villages d’Enfants.
« Avant trois ans, les enfants ne peuvent pas comprendre le raisonnement ‘je fais quelque chose de mal donc je dois aller au coin’. Ils n’y voient donc pas un rejet de leur comportement, mais bien de toute leur personne. Pour des enfants qui ont déjà traversé beaucoup de choses, ça peut être très douloureux. »
« Le comportement est un mode de communication, parfois l’expression de certains sentiments, parfois simplement le propre d’une certaine phase de leur développement. Nous essayons de comprendre ces comportements. Nous écoutons l’enfant et sommes attentifs à leurs émotions et leurs besoins. Nous leur montrons que des adultes peuvent aussi les traiter de façon affectueuse. »
« Les punitions et les récompenses sont des solutions standards. Mais une réponse doit toujours être adaptée au contexte. S’ils sont sur le point d’écrire sur le mur, alors nous les guidons vers quelque chose d’autre. S’ils sont bouleversés, nous laissons les enfants décharger leurs émotions en parlant avec eux, en les laissant pleurer ou se mettre en colère. Nous ne les isolons pas, au contraire, nous les gardons tout près de nous et les entourons d’amour. »
« Jusqu’à l’âge de neuf ans les enfants se montrent coopératifs, par peur de la punition ou par envie de la récompense. Quand ils sont plus grands, ça ne marche plus. Pensez par exemple aux adolescents qui ont de mauvais résultats scolaires : des motivations externes telles que ‘si tu as de mauvais points, tu ne sors pas’, ne fonctionnent en général pas. »
« Si on écoute l’enfant dès le plus jeune âge, qu’on est attentif à ses besoins et ses désirs, qu’on lui donne le contrôle sur des petites choses, l’enfant a alors le sentiment qu’il est respecté. Ainsi l’enfant apprend qu’il peut contrôler sa propre vie. Une lutte de pouvoir est alors superflue, parce que le pouvoir est transmis progressivement. Cela s’appelle une discipline démocratique. »
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