Familles en Belgique
28/10/2021 - Eva et Fanhaura (18 ans) ont été accueillies lorsqu’elles étaient enfants dans les maisons familiales de notre Village d’Enfants SOS Chantevent, situé près de Marche-en-Famenne. Elles se sont tout de suite bien entendues : « J’étais en vacances quand Eva est arrivée au village, se souvient Fanhaura. Nous nous sommes vues la première fois à l’école primaire. » « Elle aimait bien mes baskets ! », ajoute Eva.
Fanhaura : « Depuis ce jour-là, nous ne nous sommes plus lâchées. Nous faisions des gâteaux ensemble, du trampoline, de la luge, du roller… Nous étions tout le temps ensemble. » Une amitié qui a aussi été leur force dans les moments plus difficiles : « J’allais souvent chez Eva pour souffler et prendre un peu de recul. Aujourd’hui encore, lorsque ça ne va pas, nous nous appelons à trois heures du matin, nous prenons notre couverture et nous allons l’une chez l’autre. »
Peu avant leurs seize ans, les deux jeunes femmes ont intégré les « kots », des logements semi-autonomes dans le village d’enfants où quatre adolescents apprennent à vivre de manière indépendante. Chaque jeune y a sa chambre et partage la cuisine, le salon et la salle de bain avec les autres. « Les éducateurs y passaient deux fois par semaine pour voir si tout allait bien. Ils nous aidaient pour les courses, les papiers, l’école… mais on avait plus de liberté », détaille Fanhaura.
Fanhaura« Je sentais que j’aurais encore un petit peu besoin d’aide pour tout ce qui est administratif. Dans ces cas-là, j’appelle les éducateurs et ils viennent m’aider. »
Les deux amies ont pris récemment une grande décision : vivre chacune dans leur propre appartement en dehors du village où elles ont grandi. « Cela fait maintenant un peu plus d’un an que je suis en appartement toute seule », explique Eva. Mais parce que vivre de façon autonome est un grand défi, elles peuvent compter sur le soutien de leurs éducateurs lorsqu’elles en ont besoin : « Je sentais que j’aurais encore un petit peu besoin d’aide pour tout ce qui est administratif, illustre Fanhaura. Dans ces cas-là, j’appelle les éducateurs et ils viennent m’aider. »
Eva et Fanhaura continuent de construire de nouveaux projets pour l’avenir. Eva : « Je vais entrer en rhéto. Je ne sais pas encore ce que je veux faire après : dans le social, mais je ne sais pas quoi précisément. » De son côté, Fanhaura a commencé des études à la haute école afin de devenir éducatrice spécialisée pour les enfants placés. « J’ai envie d’aider les personnes qui sont dans la même situation que celle dans laquelle j’ai été », conclut-elle.
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